
« D’où je viens ? Où j’en suis ? Où je vais ? »
Un livre comme une porte ouverte sur l’avenir de la conscience et de la vie.
Quelle cohérence et quelle audace que ce livre ! Sans doute faut-il toute la maturité d’une vie à pratiquer assidument le retournement intérieur mais aussi des centaines de vies accompagnées et une foi inébranlable pour livrer ainsi l’essence de ses contemplations et la force de ses intimes convictions.
Oser nous dire sans détour de choisir entre hébétude devant nos écrans ou inspiration face à notre intériorité.
Oser démontrer de façon si cohérente l’évolution de notre conscience, passée, présente, future.
Oser nous mettre face aux dangers qui nous guettent aux prises avec l’informatique à outrance et ayant mis notre foi au placard. Il s’agit bien du passé, présent, futur de l’humain mais aussi de chacun de nous là maintenant.
Oser prendre un exemple si banal de nos vies, le rangement d’un placard à balai, et nous faire sentir combien tout commence là, dans notre façon de le ranger. Depuis quelle intériorité j’agis à chaque instant : celle qui règle ses comptes avec son passé et son présent ou celle qui aime sa propre faiblesse et celle de ses proches ? Assurément cela n’engage pas le même futur…
Et tout naturellement Bernard Montaud nous amène au cœur de son œuvre : le corps inspiré autorisé à tout dire, à tout revivre grâce aux trois psychanalyses corporelles, ce corps capable de ré enchanter passé, présent, futur. Depuis la chair, c’est un tout autre voyage que celui de nos écrans extérieurs… Le corps nous donne accès aux images inspirées qui nous habitent à notre insu, celles du passé, du présent et du futur. Ce corps accompagné par trois psychanalyses corporelles précises et rigoureuses nous conduit au cœur de notre vie, de la Vie
Enfin, l’auteur nous entre-ouvre d’incroyables portes sur l’Invisible, nous en proposant une cartographie précise. Voilà encore un voyage à poursuivre…
Merci pour cette route offerte, celle d’une vie, celle d’un Homme Inspiré, qui invite au meilleur de chacun et bien au-delà, quelle chance !
Sylvie Regnault
Psychanalyste corporelle

De l’ombre à la lumière
L’Institut français de psychanalyse corporelle en collaboration avec l’association ARTAS vient de produire un film de 52 minutes présentant les 40 ans de recherche de la psychanalyse corporelle. Cette magnifique technique débouche aujourd’hui sur trois dimensions : la psychanalyse corporelle du passé, du présent et du futur répondant à trois questions essentielles : « D’où je viens ? Où j’en suis ? Où je vais ? »,
Suite à sa première diffusion, Séverine Matteuzzi nous livre son regard de psychanalyste corporelle et ses premières impressions.
Cette psychanalyse qui donne la parole au corps est certainement une des plus belle rencontre de ma vie. Ce langage sans artifice, sans bavardage donne à voir la dignité de l’humain, sa beauté essentielle. C’est un immense privilège d’être spectateur du passage de l’ombre à la lumière, du pire au meilleur de l’humain.
D’abord je suis aux prises avec des images de corps qui se tordent, de cris de désespoir, d’appels au secours, d’expressions de terreur, de coups donnés avec force sur le sol, de têtes qui tournent fou. Le corps est lâché et confie la douleur d’un petit garçon, d’une petite-fille, rejoins dans les profondeurs de la mémoire du corps. Ce corps sauvage nous dévoile les coulisses de leur misère. La souffrance est puissante, celle de nos enfants résidant dans nos poitrines, qui ont été injustement blessé, humilié, soumis à la dictature de l’adulte sous l’emprise d’une violence qui le traverse d’un passé non accueilli. Le voilà lui-même le pantin d’une vieille histoire. La victime et le bourreau sont aussi malheureux l’un et l’autre en cet instant.
Revenons alors au désespoir de l’enfant, obligé de renoncer à une part lumineuse de son être pour ne garder que des miettes d’amour, amputation incontournable pour faire partie de la condition humaine.
Ensuite, le film rend compte des témoignages de ceux que nous avons suivi en séance: ils confient à leur psychanalyste leur détresse dans une sincérité absolue. Le corps continue à les porter, les gestes sont forts, jusqu’au moindre tremblement de voix. Ils font un avec leur douleur.
Et si le film se terminait là, que se passerait-il ? Il manquerait un sens c’est certain.
C’est vrai, la quête en soit est belle, que cela soit celle du passé pour s’apaiser ; ou celle du présent révélée dans un détail fulgurant éclairant toute notre douleur du moment ; ou encore celle du futur nous conduisant au cœur des douleurs de grandes figures de la sagesse auxquelles nous sommes intiment liés de façon inconsciente.
Mais pourquoi revivre tout cela si ce n’est pour amener de la paix dans sa vie, dans la vie ?
Et là arrive le joyau enfoui dans la boue : après avoir été au paroxysme de la haine, avoir craché leur venin, tout bascule et le sens jaillit. Le corps nous donne accès au monde de celui par qui nous avons tant souffert. Nous entrons dans la douleur intolérable qui l’habite quand nous sommes sa proie, et là, nous sommes bouleversés car il est évident qu’il ne pouvait pas faire autrement.
En un instant, il est lavé de nos pleurs, il est pris dans nos bras, il est embrassé, il est pardonné et nous nous pardonnons alors de ce que nous nous jugeons la plus part du temps, d’être trop comme ci, pas assez comme ça, car là, c’est une conviction intime : nous sommes innocents.
Nous sommes enfin en paix et tout est à mettre en œuvre pour que cette paix réside.
Assister, grâce à ce film, aux témoignages des participants qui ressentent cet état de miséricorde, est un honneur, une occasion unique. Les grimaces font place à des visages apaisés, les corps tendus, à des gestes fluides, et la voix devient le témoin fidèle de l’amour dont ils sont remplis à cet instant là.
N’oublions pas le psychanalyste corporel, qui les a accompagnés physiquement, qui a recueilli leur parole tout au long du périple et qui reçoit ces bouleversants témoignages. L’expression de celui-ci, dans le film, est inoubliable, tant il est bouleversé par cette douche d’amour. Une étreinte entre lui et celui qui connaît maintenant les fins fonds de son histoire clôture l’aventure de la découverte d’un traumatisme, signe d’une gratitude qui les habite tous les deux.
Le psychanalyste corporel est un accoucheur, un passeur pour qu’une grande rencontre ait lieu entre un adulte et un petit enfant mal aimé, qui hurle pour qu’on vienne le délivrer, qu’on lui donne la parole ! Il s’agit bien dans ces retrouvailles, d’une naissance à soi.
Devant de telles images, je suis touchée par la beauté de l’être humain. La violence n’est que le résultat de nos souffrances non recueillies, non entendues, conséquence du non amour pour nos blessures. L’extermination commence de nous à nous sans aucune pitié.
Ce film ravive ma foi et ma confiance en l’être humain qui est tout simplement magnifique.
Séverine Matteuzzi
Psychanalyste corporelle
Dates à retenir :
- Salon Zen, espace Champerret Paris 17e
conférence vendredi 2 octobre à 12h00 de Bernard Montaud
Atelier dimanche 4 octobre à 11h de Valérie Robert et Jean-Marie Montagut - Webconférence jeudi 8 octobre à 20h30 par Bernard Montaud et Valérie Robert
https://www.gotomeet.me/association-artas/3pc/ - Conférences autour du livre et du film à venir. Consulter en page Conférences et ateliers découverte sur le site de l’IFPC.
- Weekends rencontres avec Bernard Montaud au centre des Amis de Gitta Mallasz.
- Formation pour devenir psychanalyste corporel début octobre 2021. Renseignements.

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